Innovation

29 Oct.
Techniques & Expertises

VINCI Energies en lice pour le projet Smart Stations de la SNCF

La SNCF vient de lancer un projet de grande ampleur : Smart stations.

 

Il s’agit de rendre les gares télé-opérables, en raccordant les équipements d’éclairage, de télérelève, de contrôle d’accès (portes, rideaux), les ascenseurs et élévateurs, à des systèmes de supervision centralisés.  Jean-Jacques FRELIGER, référent courants faibles de Building Solutions, coordonne les entreprises Building Solutions dans cet appel d’offre. Il nous dévoile les enjeux de ce projet ambitieux.

 

En quoi consiste ce projet ? Quels sont les enjeux ?

 

La SNCF veut être en mesure d’ouvrir ou de fermer des gares à distance. Il s’agit essentiellement de poser des passerelles de communication qui dialoguent avec les équipements de terrain, remontant les informations via WiFi ou VDI client. La difficulté réside dans la variété des systèmes à raccorder (en nombre, génération et marques), mais aussi dans sa mise en œuvre face à l’ampleur de l’opération.

 

Les 3 enjeux principaux pour la SNCF sont :

  • Opérationnel : enrichir la vision client et améliorer la maîtrise des prestations
  • Technologique : digitaliser la surveillance des équipements
  • Economique : améliorer la rentabilité

 

Quel est le plan d’actions de la SNCF ?

 

579 gares doivent être traitées en 3 ans.  Dans les faits, une dizaine feront l’objet d’un test grandeur nature pendant un an, puis plus de 550 les deux années suivantes. C’est près d’une gare par jour ouvré !

 

Le montant estimé du projet atteint environ les 100 M€.

 

Comment avez-vous rejoint l’aventure ?

 

Au départ, nous avions été sollicités par SIEMENS et pensions les accompagner, jusqu’à ce que nous apprenions que les solutions avaient pour la plupart déjà été évaluées, au travers d’un projet de 300 gares en Ile-de-France. ACTEMIUM Maison Laffitte était le pilote de cette opération, pour la partie informatique. Nous avons donc rejoint un groupement VINCI Energies comprenant : Actemium Paris Transport pour l’Ingénierie système, SDEL Rail, Actemium Maisons Laffitte et Roiret Transport. Des entreprises d’infrastructure, qui avaient déjà conclu un accord avec des entreprises Building Solutions du Grand Ouest.

 

Quelles sont les difficultés d’un tel projet ?

 

Opérer pour le compte de la SNCF est assez particulier. Il y a des contraintes très spécifiques dès que l’on travaille près des quais ou près des caténaires, des procédures de consignation, et surtout des travaux en créneaux horaires décalés. Certaines régions connaissent ces processus par cœur au travers des MOSO (marchés à bons de commande SNCF), notamment dans l’Est de la France (environ 5 M€ / an). Compte tenu de l’ampleur du déploiement, le réseau Building Solutions devient une véritable force pour le groupement attributaire.

 

Quelles sont les prochaines étapes ?

 

C’est un des premiers appels d’offre « Smart Building » de grande ampleur. C’est pourquoi nous tenions à faire partie de l’aventure. Les candidatures ont été déposées fin août. Il faut maintenant chiffrer les bordereaux de prix unitaires, et espérer que notre groupement sera sélectionné.

Jean-Jacques Freliger

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