Electric Switch : l’offre pour véhicules électriques
Aujourd’hui, les véhicules électriques sont encore loin de l’autonomie complète. Cependant, leur nombre est en constante augmentation, et les villes comme les Etats en font la promotion pour des raisons environnementales.
Il a été estimé, à l’horizon 2050, qu’il y aurait un potentiel de 300 000 véhicules électriques autonomes en Ile de France. Ce qui représente un minimum de 220 stations périurbaines, de 7 MW de puissance de charge, avec des services associés comme le nettoyage robotisé des véhicules, ou des petites réparations.
Alors comment mettre un pied dans ce marché émergeant ?
La transition vers un service établi à destination d’une flotte de 300 000 véhicules autonomes était difficile à imaginer, vu l’absence d’offre de service pour véhicules chez VINCI, d’où l’idée de réfléchir à une offre de service B2B d’électrification de flotte.
Pour répondre à ces enjeux, LEONARD a créé un groupe de travail nommé « Infrastructure de recharge et de services », regroupant plusieurs entités du groupe VINCI.
Houda MATTA, pilote Smart Building chez Building Solutions a participé à ce groupe de travail, en binôme avec un responsable d’affaire de CITEOS IDF grands projets, Manuel BERTHOMIEU. Leur objectif était d’évaluer le potentiel de développement des services qui tournent autour de la recharge électrique au sein des bâtiments. Le résultat a été la création d’une offre : « Electric Switch ».
Zoom sur “Electric Switch”
Electric Switch part d’une hypothèse : les véhicules thermiques sont voués à disparaitre dans un avenir proche en France (ou au moins dans les grandes agglomérations). Alors, comment accompagner la bascule d’une flotte de véhicules thermiques vers l’électrique ?
C’est là tout l’enjeu de ce projet – proposer un modèle intégré en prenant en charge le véhicule, l’infrastructure de recharge (installation et maintenance), l’administratif et le financement en OPEX.
Electric Switch cible les flottes d’entreprises moyennes, type grandes PME / ETI (en Ile de France) qui possèdent entre 10 et 50 voitures et qui ont une capacité d’investissement limitée.
Pourquoi ? Parce que ces entreprises et administrations achètent la moitié des automobiles neuves vendues en France. Elles les remettent ensuite sur le marché du véhicule d’occasion après 3 ans d’utilisation.
En faisant cela, elles freinent le développement des véhicules électriques à cause de la complexité de la bascule (recharge lente ou rapide, sécurité incendie dans le parking, taux de foisonnement et puissance allouée, monitoring, authentification, facturation, …) et du coût de l’investissement initial.
Avec cette nouvelle offre, l’idée est de répondre à ces 2 freins en imaginant une offre intégrée, avec un financement lissé sur 3 ans, comportant :
- Une étude et bascule de la flotte,
- Une installation de l’infrastructure de recharge
- Une exploitation des équipements de recharge
En se basant sur le dernier rapport du cabinet CODA Stratégies, qui dresse un état des lieux du déploiement des infrastructures de recharge pour les véhicules électriques en France, nous nous attendons au déploiement de 225 000 points de recharge en entreprise en 2025, et 600 000 en 2030. Si nous imaginons gagner ne serait-ce que 0,1% de ce marché, nous serons en mesure d’avoir un business model équilibré au bout de 2 ans.
Il reste à trouver un porteur de l’offre qui monte les partenariats, affine la structuration financière, prépare les documents techniques d’études et de dimensionnement, prépare l’industrialisation (deck commercial, template technique, site internet…) et assure la bascule d’une première flotte de véhicules … Avis aux amateurs !
Vous avez aimé l’article ?