Chaleur fatale : de quoi s’agit-il ?
Dans un process de fabrication, l’énergie est essentielle, mais une partie de cette énergie est produite en chaleur qui est évacuée dans l’atmosphère : c’est la chaleur fatale.
Le 28 juin 2018, l’ATEE (Association Technique Energie Environnement) organisait conjointement avec l’ADEME un colloque sur la valorisation de la chaleur fatale.
Le gisement en Ile de de France est considérable : environ 900 GWh ! Comment le valoriser ?
La chaleur fatale est produite principalement par 2 process : les data-centers et les usines d’incinération d’ordures ménagères. Dans les data-centers, les serveurs qui traitent et stockent les données dégagent de la chaleur, ils doivent être maintenus à une température constante et pour cela, il faut les climatiser. Or, les équipements de climatisation consomment beaucoup d’énergie électrique et dégagent de la chaleur qui est rejetée à l’extérieur.
Points clé du colloque :
Les caractéristiques de la chaleur fatale sont la localisation géographique, la température et le temps. La température est essentielle car il n’est pas aisé de valoriser une énergie à basse température. Le temps est une caractéristique importante car de nombreux process sont intermittents, par conséquent la chaleur fatale qu’ils produisent l’est également.
Pour valoriser la chaleur fatale, il faut identifier des couples producteur/utilisateur, en fonction des paramètres cités ci-avant. Par exemple, chauffer des logements situés à proximité d’un incinérateur.
Les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu’il est possible d’utiliser sur le même site la chaleur perdue : il s’agit par exemple des bâtiments possédant leur propre centre informatique, rejetant de la chaleur toute l’année, de façon relativement constante.
Un autre point de vigilance est l’intermittence du process ; il faut prendre en compte les différents scenarii de fonctionnement des usines, y compris les arrêts complets. Lors de ces arrêts, l’utilisateur de la chaleur fatale doit pouvoir compter sur une autre source d’énergie. Dans le cas des data centers, le niveau de disponibilité du système de refroidissement est très élevé et donc prioritaire ; cela rend assez complexe le pilotage de la chaleur récupérée.
Pour aller plus loin :
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