Ingénierie & Travaux

03 Fév.
Techniques & Expertises

Petit lexique de CVC

Suivez le lien pour découvrir l’adéquation entre positionnements clients et experts thermiques, en cliquant ICI.

 

Pour favoriser les échanges entre experts thermiciens et électriciens, nous devons utiliser un langage commun.

 

Le génie thermique est une grande famille, que nous appelons communément « CVC » dans le bâtiment, pour
« Chauffage, Ventilation, Climatisation ».

 

Dans la famille des CVCistes traditionnels, il existe deux sous-familles :

 

  1. Le chauffagiste
  2. L’expert eau glacée

 

♦  Quelles différences entre un chauffagiste et un expert eau glacée ?

 

Le chauffagiste produit de l’eau chaude à l’aide de chaudières, essentiellement, ou encore de pompes à chaleur. Il peut aussi se greffer sur un réseau de chaleur urbain, au travers de ce que l’on appelle un échangeur.

Il distribue cette eau chaude par des tuyaux (aller/retour dit 2 tubes) dans le bâtiment et chauffe ainsi les différents locaux grâce à des radiateurs, planchers chauffants, ventilo-convecteurs et aérothermes à batteries eau chaude.

 

Il veille à l’apport d’air neuf et à l’extraction de l’air vicié, grâce le plus souvent à de la VMC : la ventilation mécanique contrôlée. On parlera ici de ventilation simple flux qui concerne uniquement l’extraction d’air dans les locaux (typiquement les sanitaires) ou de ventilation double flux qui en complément permet d’amener de l’air hygiénique, c’est-à-dire de l’air extérieur « propre ».

Pour la ventilation, on utilise des caissons de ventilation ou des centrales de traitement d’air. L’air est déplacé le plus souvent dans des gaines métalliques. Ces gaines sont encombrantes et posent des problèmes spécifiques de passage des réseaux dans les circulations.

Le froid n’est pas le métier traditionnel du plombier chauffagiste. Mais avec l’apparition des pompes à chaleur réversibles, il peut désormais proposer du froid et du chaud avec le même équipement.

Enfin, en complément, le chauffagiste a très souvent acquis la compétence plomberie.

 

En plus des installations de chauffage, l’expert eau glacée maîtrise couramment la production et la distribution d’eau froide. Il distribue cette eau froide par des tuyaux (aller/retour dit 2 tubes) desservant des appareils de traitement d’air, qui permettent la climatisation, le rafraîchissement ou le refroidissement de process.

On notera que les installations d’aérauliques les plus complexes sont en général l’apanage de l’expert eau glacée. C’est lui qui maîtrise à la fois le chaud et le froid, les bilans énergétiques, la qualité de l’air grâce à la filtration, l’hygrométrie (c’est-à-dire la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air), le confort (la vitesse et la température de l’air) ou encore les niveaux de pression d’une pièce à une autre.

La combinaison d’installations des 2 tubes de chauffage et des 2 tubes eau glacée conduit communément à l’appellation « 4 tubes ».

 

Contrairement au chauffagiste, l’expert eau glacée maîtrise souvent moins la plomberie.

 

Il existe également une distinction entre le CVCiste traditionnel (vu ci-dessus) et l’expert en « détente directe ».

 

♦  Qu’est-ce qu’un expert en détente directe ?

 

L’expert en « détente directe » maîtrise la climatisation et le rafraîchissement comme l’expert en eau glacée.

En revanche, la technologie détente directe repose sur la circulation dans le bâtiment d’un fluide frigorigène (appelé communément « fréon ») et non sur des circulations d’eau chaude ou glacée.

On parlera de fonctionnement en 2 tubes (ou en 3 tubes si récupération d’énergie).

Cette appellation « 2 tubes » également utilisée chez le CVCiste traditionnel amène très souvent des confusions chez les non-initiés.

 

L’expert détente directe a une expertise proche de celle du frigoriste (qui travaille quasi exclusivement sur la production de froid) mais différente de celle de l’expert eau glacée.  Il peut être plus dépendant des constructeurs (Mitsubishi, Daikin,.. ) qui fournissent une grande part du système.

 

♦  Rappel des fondamentaux

 

La CVC répond aux besoins de froid, de chaud et d’air neuf pour les bâtiments.

 

En général, on préfère produire le chaud ou le froid à un seul endroit, dans les productions, centralisées.

Les chaudières peuvent utiliser du gaz, du bois, ou du fioul. Il faut évacuer les fumées avec une cheminée.

Les groupes de production d’eau glacée utilisent des propriétés physiques liées au changement d’état de gaz frigorigènes. Un groupe de production froid produit aussi de la chaleur, qu’il faut évacuer (le plus souvent avec des aérorefroidisseurs, en terrasse).

L’alternative aux productions autonome sont les réseaux collectifs de chaleur et de froid.

 

On distribue le chaud et le froid vers les pièces qui en ont besoin. Le plus souvent, on utilise des réseaux de tuyauteries d’eau glacée et / ou d’eau chaude. Ces réseaux sont le plus souvent calorifugés (isolés thermiquement pour éviter les pertes).

 

Il faut diffuser le chaud ou le froid dans les pièces. On utilise des terminaux qui peuvent être statiques ou dynamiques (avec de l’air pulsé).

 

Les bâtiments sont de plus en plus étanches. Pour le confort, il faut apporter de l’air neuf extérieur et propre, et extraire l’air vicié. On utilise des ventilateurs, ou des centrales de traitement d’air (à une plus grande échelle) et des réseaux de gaines métalliques.

 

Le dimensionnement des réseaux d’eau, des réseaux d’air, et des productions sont étroitement liés à la qualité de construction, et aux usages. Il faut faire la somme des apports (apports solaires, humains, des ordinateurs, des luminaires, apports extérieurs au travers des parois) et des déperditions thermiques (échanges avec l’extérieur essentiellement).

 

C’est pourquoi le métier de CVCiste requiert des compétences en hydraulique, en aéraulique, et en bilan thermique.

Patrice Franssens

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