Ingénierie & Travaux

29 Oct.
Tendances & Marchés

Intervention de Building Solutions au congrès de la FNCCR

La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) regroupe près de 800 collectivités locales qui organisent les services publics locaux en réseau (énergie, cycle de l’eau, numérique, déchets). Elle dispose d’une marque collective, Territoire d’énergie.

 

Le 2 octobre dernier, à l’occasion du congrès triennial de la FNCCR, Building Solutions, au travers du SERCE, participait à une table ronde sur la rénovation énergétique des bâtiments.

 

Voici les principaux points abordés :

 

♦  Dans le secteur résidentiel comme dans le tertiaire, la rénovation énergétique est très loin des objectifs fixés par la loi de transition énergétique de 2015. Il est donc nécessaire de mettre en place de nouveaux dispositifs permettant de démultiplier les actions.

 

♦  La députée de l’Isère, Marjolaine Meynier-Millefert, qui participe à l’élaboration des réglementations, a donné des informations sur les dispositions législatives en cours et à venir, inclus dans le SARE (service d’accompagnement de la rénovation énergétique) destiné à accompagner les particuliers. L’évolution du CITE (crédit d’impôt transition énergétique) est également en cours de discussion à l’assemblée.

 

♦  Jérôme Gatier, directeur du Plan Bâtiment Durable, a évoqué le cas des écoles, où des initiatives concernant le comportement des élèves ont porté leurs fruits.

L’idée est de créer des jeux : par exemple demander aux enfants de venir à l’école avec un gros pull est plus efficace que d’annoncer une baisse de la température dans les classes de 1°. Rappelons tout de même que réduire la température de 1° dans les locaux permet de diminuer la facture de chauffage de 7%.

 

♦  Représentant le SERCE, Syndicat des grandes entreprises de génie électrique et génie climatique, Pierre Blanchet a donné quelques points de repères : la consommation d’énergie dans le tertiaire est très variable, de 700 kWh/m².an pour un bâtiment énergivore, à 80 kWh/m².an pour un bâtiment bien rénové. S’appuyant sur le tout récent décret tertiaire, qui impose de réduire fortement les consommations d’énergie d’ici 2030, il a indiqué les leviers existants, par ordre d’investissement croissant : action sur le comportement des occupants, optimisation des automatismes et de la programmation des installations, remplacement complet des systèmes, rénovation totale.

 

♦  Hubert Briand, représentant la Banque des Territoires (filiale de la Caisse des dépôts et Consignations), a présenté le dispositif « d’intracting », dédié à la rénovation énergétique des bâtiments publics. C’est une ligne budgétaire initialement alimentée par des dotations qui financent les investissements, renouvelée par les économies d’énergie réalisées chaque année. A terme, celles-ci couvrent l’intégralité des remboursements, ce qui constitue pour la collectivité une charge « neutre » dans son budget. Pour plus de précisions cliquez ici

 

♦  Suivaient des présentations de retours d’expérience de plusieurs collectivités locales : le SYANE (Syndicat des Energies et de l’Aménagement numérique de la Haute-Savoie), et la métropole de Besançon, qui ont mis en œuvre des actions de performance énergétique sur les systèmes thermiques et électriques, permettant d’atteindre des économies de plus de 20%.

 

Les collectivités locales sont en première ligne pour donner l’exemple et enclencher dès maintenant des opérations pour parvenir aux objectifs fixés. Des solutions techniques et financières existent, reste à mobiliser toute la filière et à passer à l’action.

Pierre Blanchet

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